Prime de précarité en intérim : tout savoir

Découvrez tout sur la prime de précarité en intérim : calcul, conditions et spécificités dans le BTP en 2025. Informez-vous sur vos droits et les conventions collectives !
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Woman speaking into mic at computerPrime de précarité interim

Qu'est-ce que la prime de précarité en intérim ?

La prime de précarité, également appelée indemnité de fin de mission (IFM), est une compensation financière versée aux salariés intérimaires à la fin de leur contrat de travail temporaire. Prévue par l'article L1251-32 du Code du travail, elle vise à compenser la précarité inhérente aux contrats temporaires, qui n'offrent pas la stabilité d'un CDI. Cette prime concerne aussi bien les contrats à durée déterminée (CDD) que les missions d'intérim, et elle est particulièrement pertinente dans des secteurs comme le BTP, où le recours à l'intérim est fréquent.

En 2025, cette indemnité reste un droit fondamental pour les intérimaires, à condition que la mission soit menée à terme et ne soit pas suivie immédiatement d'un CDI dans la même entreprise. Elle représente généralement 10 % de la rémunération brute totale perçue pendant la mission, renouvellements inclus.

Conditions d'attribution de la prime de précarité

Pour bénéficier de la prime de précarité, certaines conditions doivent être remplies :

  1. Fin de mission à terme : La prime est due si l'intérimaire termine sa mission conformément au contrat. En cas de rupture anticipée à l'initiative du salarié (sauf cas de force majeure ou motif sérieux), la prime n'est pas versée.
  2. Absence de CDI immédiat : Si l'entreprise utilisatrice propose un CDI pour le même poste avec des conditions similaires et que le salarié le refuse, la prime peut ne pas être versée. En revanche, si un CDI est signé immédiatement après la mission, la prime n'est pas due, car la situation de précarité disparaît.
  3. Respect des règles de l'entreprise : Une faute grave ou lourde (par exemple, manquement grave aux règles de l'entreprise utilisatrice) peut entraîner la perte de ce droit.
  4. Type de contrat : Certains contrats spécifiques, comme les contrats d'apprentissage ou de professionnalisation, ne donnent pas droit à la prime, sauf disposition contraire dans la convention collective.
Dans le BTP, les conventions collectives peuvent prévoir des dispositions spécifiques. Par exemple, la Convention collective nationale des ouvriers du BTP peut inclure des clauses modifiant le taux de la prime ou ajoutant des contreparties, comme l'accès à des formations professionnelles.

Calcul de la prime de précarité

La prime de précarité est calculée sur la base de 10 % de la rémunération brute totale perçue par l'intérimaire pendant la durée de la mission, y compris les éventuels renouvellements. Cette rémunération inclut :

  • Le salaire de base.
  • Les majorations (heures supplémentaires, travail de nuit, etc.).
  • Les primes spécifiques (prime de vacances, 13e mois, indemnités de transport ou de repas, courantes dans le BTP).
Cependant, l'indemnité compensatrice de congés payés (ICCP), également fixée à 10 % de la rémunération brute, n'est pas incluse dans la base de calcul de la prime de précarité.

Exemple de calcul dans le BTP

Un intérimaire manoeuvre dans le BTP effectue une mission de 3 mois avec un salaire brut mensuel de 2 000 €, plus une prime de panier repas de 300 € sur la période.

  • Rémunération brute totale : 2 000 € × 3 + 300 € = 6 300 €.
  • Prime de précarité : 6 300 € × 10 % = 630 €.

Dans certains cas, une convention collective du BTP peut prévoir une prime supérieure (par exemple, 12 %) ou une réduction à 6 % si des contreparties comme des formations sont offertes.

Spécificités dans le secteur du BTP

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) se caractérise par une forte saisonnalité et un recours intensif à l'intérim pour répondre aux besoins fluctuants des chantiers. Voici les particularités liées à la prime de précarité dans ce secteur :

Conventions collectives : La Convention collective nationale du BTP peut inclure des dispositions spécifiques. Par exemple, certaines entreprises appliquent un taux de prime de précarité supérieur à 10 % ou intègrent des primes complémentaires, comme des indemnités de trajet ou de panier, qui sont incluses dans le calcul de la prime.

Primes complémentaires : Les intérimaires dans le BTP peuvent bénéficier de primes spécifiques, comme la prime de panier (pour les repas sur chantier) ou la prime de transport (pour les déplacements). Ces montants, s'ils ont un caractère salarial, sont intégrés dans la base de calcul de la prime de précarité.

Formation comme contrepartie : Dans le BTP, les conventions collectives peuvent réduire la prime à 6 % si l'entreprise propose un accès privilégié à des formations professionnelles, comme des certifications pour la conduite d'engins ou la sécurité sur chantier.

Saisonnalité : Bien que les contrats saisonniers (par exemple, pour des travaux estivaux) ne donnent généralement pas droit à la prime de précarité, certaines conventions du BTP peuvent prévoir son versement dans des cas spécifiques.

Exceptions où la prime n'est pas versée

Selon l'article L1251-34 du Code du travail, la prime de précarité n'est pas due dans les cas suivants :

  • Rupture anticipée à l'initiative de l'intérimaire (sauf motif légitime).
  • Faute grave ou lourde de l'intérimaire.
  • Refus d'un CDI pour le même poste avec des conditions similaires.
  • Rupture pendant la période d'essai.
  • Contrats spécifiques (insertion, apprentissage, professionnalisation), sauf disposition contraire.
Dans le BTP, les ruptures pour faute grave sont rares mais peuvent survenir en cas de non-respect des consignes de sécurité sur un chantier, un enjeu crucial dans ce secteur.

Modalités de versement

La prime de précarité est versée par l'entreprise de travail temporaire (ETT), qui est l'employeur légal de l'intérimaire, à la fin de la mission. Elle apparaît sur le dernier bulletin de paie, dans une ligne dédiée, et est soumise aux cotisations sociales et à l'impôt sur le revenu. Le versement intervient avec le solde de tout compte, en même temps que l'indemnité compensatrice de congés payés.

Conseils pour les intérimaires dans le BTP

Vérifiez votre bulletin de paie : Assurez-vous que la prime de précarité est bien incluse et calculée correctement. En cas de doute, contactez votre agence d'intérim.

Consultez la convention collective : Les règles peuvent varier selon la convention applicable à l'entreprise utilisatrice. Dans le BTP, la Convention collective nationale des ouvriers ou des ETAM (employés, techniciens et agents de maîtrise) peut prévoir des avantages spécifiques.

Négociez les contreparties : Si une réduction de la prime à 6 % est appliquée, vérifiez que vous bénéficiez d'une formation ou d'un autre avantage.

Conservez vos contrats : Les contrats de mission doivent préciser les conditions de versement de la prime. Gardez-les pour référence en cas de litige.

Conclusion

La prime de précarité est un droit essentiel pour les intérimaires, particulièrement dans le BTP, où les contrats temporaires sont monnaie courante. Fixée à 10 % de la rémunération brute (ou plus selon les conventions collectives), elle compense la précarité des missions temporaires. Dans le BTP, des spécificités comme les primes de panier, de transport ou les formations offertes peuvent influencer son calcul. Pour maximiser vos droits, consultez les conventions collectives applicables et vérifiez vos bulletins de paie. Si vous avez des questions, contactez votre agence d’intérim ou le service Allô Service Public pour un accompagnement personnalisé.

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Gustave Bietrix
Fondateur, Make Your Job