Le travail le week-end, et plus particulièrement le dimanche, est une réalité dans de nombreux secteurs comme la vente, la logistique ou l'hôtellerie-restauration. Pour les intérimaires, ces missions peuvent représenter une excellente opportunité financière. Cependant, elles sont encadrées par des règles précises, notamment en ce qui concerne la rémunération et le temps de repos. Décryptage.
En France, le principe de base est le repos hebdomadaire. La loi prévoit que chaque salarié doit bénéficier d'au moins 35 heures consécutives de repos chaque semaine, incluant en principe le dimanche.
Le travail le dimanche est donc une exception. Il n'est autorisé que dans certains secteurs d'activité (commerces de détail, industrie, santé, tourisme...) et sous des conditions strictes définies par le Code du travail ou la convention collective de l'entreprise utilisatrice.
En tant qu'intérimaire, si votre contrat de mission stipule que vous devez travailler le week-end, vous êtes tenu de le faire. En contrepartie, l'entreprise doit vous garantir votre repos hebdomadaire obligatoire à un autre moment de la semaine.
Travailler le week-end, et surtout le dimanche, a un impact significatif sur votre fiche de paie. Voici comment se décompose votre rémunération.
1. Le salaire de base
Le socle de votre rémunération reste le salaire de base. Grâce au principe d'égalité de traitement, votre taux horaire doit être au minimum équivalent à celui d'un salarié en CDI occupant le même poste dans l'entreprise, après sa période d'essai.
2. La majoration pour le travail du dimanche
C'est ici que votre salaire devient particulièrement attractif. Le travail du dimanche donne droit à une compensation financière. Attention, la loi ne fixe pas de pourcentage de majoration unique. C'est la convention collective ou un accord d'entreprise qui en définit le montant.
Le plus souvent, la rémunération des heures travaillées le dimanche est doublée (majoration de 100 %). Toutefois, ce taux peut varier. Il est donc crucial de vous renseigner sur les règles en vigueur dans l'entreprise où vous effectuez votre mission.
Et pour le samedi ? Sauf disposition contraire dans la convention collective, le samedi est considéré comme un jour de travail normal et n'ouvre généralement pas droit à une majoration de salaire.
3. Les indemnités de l'intérim
Comme pour toute mission, votre salaire brut est augmenté par les deux indemnités caractéristiques de l'intérim, calculées sur l'ensemble de votre rémunération brute (majorations incluses).
Imaginons un intérimaire travaillant dans la vente pour un week-end. Son taux horaire est de 12 € brut. Il travaille 7 heures le samedi et 7 heures le dimanche. La convention collective prévoit une majoration de 100 % pour le dimanche.
Salaire brut total final pour le week-end : 252 € + 25,20 € + 27,72 € = 304,92 €
Le salaire de base pour ces 14 heures aurait été de 168 € (14 x 12 €). Grâce aux majorations et indemnités, il est presque doublé.
1. Le travail du samedi est-il toujours payé au taux normal ?
En général, oui. Le samedi est un jour ouvrable comme les autres. Cependant, certaines conventions collectives (transport, BTP pour certaines heures, etc.) peuvent prévoir des majorations spécifiques. Il faut toujours vérifier.
2. Que se passe-t-il si un jour férié tombe un dimanche ?
La règle générale est le non-cumul des majorations. Vous bénéficierez de la majoration la plus avantageuse pour vous (souvent celle du jour férié si elle est supérieure à celle du dimanche). Certaines conventions peuvent toutefois autoriser le cumul.
3. Mon agence d'intérim peut-elle m'obliger à travailler le week-end ?
Non, elle ne peut pas vous y obliger. Cependant, si vous acceptez un contrat de mission qui inclut explicitement du travail le week-end, vous vous engagez à respecter ces horaires.
4. Mon repos hebdomadaire peut-il être supprimé ?
Non. Le repos hebdomadaire de 35 heures consécutives est un droit fondamental. Si vous travaillez le dimanche, ce repos doit être reporté à un autre moment de la semaine.