Être en mission d'intérim et tomber malade peut soulever de nombreuses questions : Ai-je les mêmes droits qu'un salarié en CDI ? Qui dois-je prévenir ? Comment serai-je payé ? La réponse est simple : oui, en tant qu'intérimaire, vous êtes protégé et vous avez droit à des indemnités.
Ce guide complet vous explique étape par étape tout ce que vous devez savoir pour gérer un arrêt maladie en toute sérénité pendant votre mission.
La réponse est un grand oui. Le Code du travail est clair : les travailleurs intérimaires bénéficient des mêmes droits que les autres salariés de l'entreprise utilisatrice en matière de protection sociale.
Votre employeur légal est l'agence de travail temporaire (votre boîte d'intérim), et non l'entreprise où vous effectuez votre mission. C'est donc avec elle et la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) que se feront toutes les démarches.
Pour percevoir des indemnités journalières (IJ) de la part de la Sécurité sociale, vous devez remplir certaines conditions, qui dépendent de la durée de votre arrêt.
La plupart des intérimaires remplissent rapidement la première condition des 150 heures.
La réactivité est la clé. Pour garantir vos droits, vous devez respecter des délais stricts.
1. Prévenir immédiatement votre agence et l'entreprise
Vous disposez d'un délai de 24 heures pour informer votre agence d'intérim ET l'entreprise où vous êtes en mission. Un appel téléphonique ou un email suffit dans un premier temps pour signaler votre absence.
2. Consulter un médecin
Le médecin vous prescrira un arrêt de travail. Il vous remettra un document avec 3 volets.
3. Envoyer votre arrêt de travail
Vous avez 48 heures à compter de la date de prescription pour envoyer les différents volets :
Conseil : Conservez une copie ou une photo de votre arrêt de travail. L'envoi par lettre recommandée avec accusé de réception est une sécurité supplémentaire.
Votre rémunération pendant l'arrêt maladie provient de deux sources principales, après une période de carence.
La Sécurité sociale n'indemnise pas les 3 premiers jours de votre arrêt maladie. C'est ce qu'on appelle le délai de carence. Vous ne toucherez donc rien de leur part pour ces jours-là, sauf si une convention collective ou un accord d'entreprise plus favorable le prévoit.
À partir du 4ème jour, la CPAM vous versera des indemnités journalières.
C'est votre agence d'intérim qui transmettra les attestations de salaire à la CPAM pour permettre ce calcul.
En plus des IJSS, vous pouvez avoir droit à un complément de salaire versé par votre agence d'intérim (via un organisme de prévoyance). Les conditions sont plus strictes :
Ce complément vient s'ajouter aux IJSS pour vous garantir un certain pourcentage de votre salaire (souvent entre 75 % et 90 %). Le délai de carence pour ce complément est généralement de 7 jours.
Un arrêt maladie ne rompt pas votre contrat de travail, il le suspend.
Important : La durée de votre arrêt maladie ne prolonge pas la durée de votre contrat. Si votre mission devait se terminer le 15 du mois, elle se terminera bien le 15, même si vous avez été en arrêt pendant une semaine.