

Le métier de dessinateur projeteur en électricité (CFO/CFA) est aujourd'hui l'un des plus recherchés dans les bureaux d'études techniques et les entreprises d'installation électrique. Avec la complexification des normes, l'essor du bâtiment intelligent (Smart Building) et la montée en puissance du BIM, la demande pour ces profils techniques ne faiblit pas. Mais concrètement, à combien s'élève la rémunération pour ce poste ?
Cet article détaille les grilles de salaires actuelles en France, en prenant en compte l'expérience, la localisation et les compétences spécifiques qui font varier la fiche de paie.
En France, le salaire médian pour un dessinateur projeteur spécialisé en courants forts (CFO) et courants faibles (CFA) se situe généralement autour de 32 000 à 36 000 euros brut par an.
Cependant, cette moyenne cache des disparités importantes. La fourchette globale s'étend généralement de 26 000 € pour un débutant en province à plus de 50 000 € pour un profil expert ou un chef de groupe en Île-de-France. Il est important de noter que la double compétence (maîtrise des courants forts et des courants faibles) est un atout majeur pour la négociation salariale.
L'ancienneté est le facteur numéro un de l'évolution salariale dans ce métier. Voici les données estimées pour le marché français actuel :
En sortie d'études (généralement un BTS Électrotechnique, un DUT GEII ou une Licence Pro), le dessinateur projeteur commence sa carrière. À ce stade, il travaille souvent sous la tutelle d'un projeteur confirmé ou d'un ingénieur.
Après quelques années, le professionnel gagne en autonomie. Il est capable de dimensionner les installations, de réaliser les notes de calculs (Caneco) et de gérer les plans d'exécution avec moins de supervision.
Le projeteur sénior est un expert technique. Il encadre souvent des dessinateurs, valide les choix techniques complexes et participe aux réunions de synthèse.
Comme pour la majorité des métiers du BTP et de l'ingénierie, une différence notable existe entre Paris et les régions. Le coût de la vie et la concentration des grands sièges sociaux en Île-de-France tirent les salaires vers le haut.
Au-delà des années d'expérience, certaines compétences techniques spécifiques permettent de négocier une rémunération dans la fourchette haute du marché.
C'est le levier le plus puissant actuellement. La transition numérique du bâtiment oblige les bureaux d'études à recruter des profils capables de modéliser en 3D et de gérer des maquettes numériques.
Si certains professionnels se spécialisent uniquement en distribution électrique (CFO - HT/BT) ou en systèmes de sécurité et communication (CFA - VDI, SSI, contrôle d'accès), ceux qui maîtrisent parfaitement les deux domaines sont plus polyvalents et donc plus valorisés par les employeurs.
Une expertise poussée sur des logiciels de dimensionnement comme Caneco BT/HT ou Dialux (pour l'éclairage) est indispensable pour passer du statut de simple dessinateur (exécutant) à celui de projeteur (concepteur), justifiant ainsi un meilleur salaire.
De plus en plus de dessinateurs projeteurs choisissent le statut de freelance (indépendant) pour augmenter leurs revenus.
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Le plafond de verre salarial du dessinateur projeteur se situe souvent autour de 50 000 € brut. Pour dépasser ce montant, le professionnel doit généralement évoluer vers d'autres fonctions :
Le dessinateur réalise principalement la mise au propre des plans et schémas sous la directive d'un tiers. Le projeteur, quant à lui, conçoit les installations, effectue les calculs de dimensionnement et propose des solutions techniques. Le salaire du projeteur est donc nettement supérieur à celui du dessinateur.
Les salaires sont souvent légèrement plus élevés dans les entreprises d'installation (type major du BTP) en raison des primes de chantier, de participation ou d'intéressement qui sont souvent plus avantageuses que dans les petits bureaux d'études (MOE). Cependant, le rythme de travail peut y être plus soutenu.
Le BTS Électrotechnique est la voie royale. Cependant, une Licence Professionnelle (métiers de l'électricité et de l'énergie) ou un Bachelor spécialisé en BIM permet souvent de négocier 1 000 à 2 000 euros brut annuels supplémentaires dès l'embauche.
Les fourchettes données dans cet article concernent le salaire fixe brut (base 12 mois). Selon les entreprises, il faut ajouter un 13ème mois, des primes de vacances, l'intéressement/participation ou des tickets restaurant, ce qui peut augmenter le "package" global de 5 % à 15 %.