Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) connaît une nouvelle évolution de ses grilles salariales en 2025. Entre revalorisations et ajustements régionaux, il est essentiel de comprendre les nouveaux minima applicables aux différentes catégories de professionnels. Ce guide détaille les salaires minimaux pour les ouvriers, les ETAM et les cadres du BTP.
En 2025, le SMIC brut horaire s'établit à 11,88 €, soit 1 801,80 € brut mensuel pour un contrat de 35 heures. Cette base légale constitue le plancher minimal de rémunération, mais dans le secteur du BTP, les conventions collectives prévoient généralement des minima supérieurs selon les qualifications.
La grille salariale BTP est organisée selon différents critères comme l'expérience, les qualifications et les responsabilités, divisée en niveaux ou échelons correspondant chacun à un degré de qualification.
Niveau I (Coefficient 120) - Ouvrier débutantUn ouvrier niveau I doit percevoir au minimum 1 766 € brut mensuel en province, avec un montant légèrement supérieur en Île-de-France (environ 1 820 €) en raison des ajustements régionaux.
Niveaux supérieursLes coefficients progressent de 60 à 100, avec des paliers intermédiaires. Chaque coefficient correspond à une augmentation du salaire minimal. Les ouvriers qualifiés et hautement qualifiés bénéficient de rémunérations supérieures selon leur niveau de compétence.
Les salaires minimaux varient selon les régions pour s'adapter au coût de la vie : en Bretagne, le niveau I démarre à 1 823,10 €, dans le Grand-Est le niveau III atteint 2 064,61 €, et en Île-de-France le niveau II s'établit aux alentours de 1 876 €.
Les ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise) regroupent les métiers administratifs, techniques et d'encadrement intermédiaire : conducteurs de travaux, métreurs, dessinateurs, chefs de chantier, ou encore personnel administratif.
La classification ETAM se structure en positions (de 1.1 à 3.3) et coefficients, servant de référence pour fixer les minima salariaux, calibrer la progression professionnelle et définir l'accès à certains avantages.
Technicien confirmé (Coefficient 350)Le salaire minimum brut mensuel d'un technicien ETAM confirmé (coefficient 350) est fixé autour de 2 300 € en province et environ 2 380 € en Île-de-France, avec des possibilités d'augmentation selon les responsabilités.
Les positions intermédiaires permettent une progression régulière, avec des échelons correspondant à l'évolution des compétences et de l'expérience professionnelle.
Les organisations patronales FNTP et CNATP ont pris une décision unilatérale pour revaloriser de 1,5 % les salaires des cadres des travaux publics, applicable uniquement dans les entreprises adhérentes à ces organisations.
Les cadres du BTP bénéficient de grilles salariales distinctes, avec des minima nettement supérieurs aux autres catégories. Leur rémunération intègre généralement des éléments variables (primes, intéressement) et des avantages spécifiques.
Les coefficients représentent un point clé de la rémunération dans le BTP. Plus le coefficient est élevé, plus le salaire minimal garanti est important. Ce système permet d'assurer une équité salariale basée sur la qualification et l'expérience.
Pour progresser dans la classification ETAM, un salarié doit développer ses compétences et son savoir-faire, suivre des formations et/ou accumuler plusieurs années d'expérience à chaque niveau.
La grille représente un minimum et non un maximum : chaque entreprise peut et doit souvent proposer davantage pour recruter ou fidéliser ses talents.
Face à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, de nombreuses entreprises du BTP proposent des salaires supérieurs aux minima conventionnels pour attirer les meilleurs profils.
Au-delà du salaire de base, les professionnels du BTP bénéficient souvent de :
Les conventions collectives peuvent varier entre le secteur du bâtiment et celui des travaux publics. Les grilles salariales, bien que proches, présentent des spécificités selon la nature de l'activité et la taille de l'entreprise (moins de 10 salariés, plus de 10 salariés).
Le secteur du BTP fait face à d'importants défis en 2025 : pénurie de main-d'œuvre, nécessité de revaloriser les métiers, et adaptation aux nouvelles compétences (transition énergétique, construction durable). Ces enjeux influencent directement les politiques salariales et les négociations entre partenaires sociaux.
Les revalorisations régulières des grilles salariales témoignent de la volonté de rendre le secteur plus attractif et de reconnaître la technicité croissante des métiers du BTP.
Les grilles de salaires BTP 2025 traduisent une progression continue des rémunérations minimales, avec des ajustements régionaux et catégoriels. Que vous soyez ouvrier, ETAM ou cadre, il est essentiel de connaître vos droits et les minima applicables à votre situation. Dans un marché tendu, les opportunités de négociation existent au-delà des minima conventionnels, particulièrement pour les profils qualifiés et expérimentés.
Note : Les grilles de salaires présentées dans cet article constituent des minima conventionnels. Chaque situation individuelle peut donner lieu à des rémunérations supérieures selon l'entreprise, l'expérience et les négociations individuelles. Il est recommandé de consulter les conventions collectives spécifiques à votre région et votre secteur d'activité pour obtenir des informations précises.
Le salaire minimum dans le BTP dépend de votre niveau de qualification. Pour un ouvrier débutant (niveau I, coefficient 120), le salaire minimum est de 1 766 € brut mensuel en province et environ 1 820 € en Île-de-France. Ces montants sont supérieurs au SMIC légal qui s'établit à 1 801,80 € brut mensuel.
Votre salaire est calculé sur la base d'un coefficient qui correspond à votre niveau de qualification, votre expérience et vos responsabilités. Ce coefficient est multiplié par la valeur du point définie par la convention collective applicable dans votre région. À ce salaire de base s'ajoutent les primes, indemnités et avantages prévus par votre contrat et la convention collective.
Les ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise) occupent des postes techniques, administratifs ou d'encadrement intermédiaire (conducteur de travaux, métreur, chef de chantier). Les cadres ont un niveau de responsabilité supérieur, une plus grande autonomie et des missions stratégiques. Les grilles salariales sont distinctes, avec des minima plus élevés pour les cadres.
Oui, les grilles de salaires BTP comportent des ajustements régionaux pour tenir compte du coût de la vie. Par exemple, les salaires minimaux sont généralement plus élevés en Île-de-France qu'en province. Certaines régions comme la Bretagne ou le Grand-Est appliquent également leurs propres minima conventionnels.
La progression s'effectue par l'acquisition de nouvelles compétences, l'expérience professionnelle, la formation continue et l'obtention de certifications. Chaque niveau ou échelon franchi correspond à un changement de coefficient et donc à une augmentation de salaire. La durée à chaque niveau varie selon les conventions collectives.
Non, les minima conventionnels sont obligatoires et constituent un plancher légal. Votre employeur ne peut pas vous rémunérer en dessous du salaire minimum correspondant à votre coefficient et votre région. Si c'est le cas, vous êtes en droit de réclamer un rappel de salaire.
Au-delà du salaire de base, les professionnels du BTP peuvent percevoir diverses primes : indemnités de déplacement et de repas, primes de chantier, paniers repas, majorations pour heures supplémentaires, primes d'ancienneté, primes de résultat, et parfois un treizième mois selon l'entreprise.
Les grilles de salaires BTP font l'objet de négociations régulières entre les partenaires sociaux (syndicats et organisations patronales). Les revalorisations interviennent généralement une à deux fois par an, souvent en début d'année ou au milieu de l'année, pour suivre l'inflation et l'évolution du coût de la vie.
Oui, le secteur du bâtiment et celui des travaux publics appliquent des conventions collectives distinctes. Bien que les structures de grilles soient similaires, les montants et certaines modalités peuvent varier. La taille de l'entreprise (moins ou plus de 10 salariés) peut également influencer la convention applicable.
Pour négocier un salaire supérieur au minimum, mettez en avant vos qualifications, certifications, expériences spécifiques et compétences rares. Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre qualifiée, les entreprises sont souvent prêtes à offrir des packages salariaux attractifs. N'hésitez pas à comparer les offres du marché et à valoriser votre expertise.