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Devenir technicien réseaux haute tension : le guide complet

Envie de devenir technicien réseaux haute tension ? Notre guide complet 2025 détaille tout : formations (BTS, BUT), salaire, débouchés et astuces pour réussir votre carrière.
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Woman speaking into mic at computerelectricien haute tension

Imaginez être celui ou celle qui garantit que la lumière s'allume chez des millions de personnes. Au cœur de notre monde ultra-connecté, le transport de l'électricité est un enjeu stratégique, et les techniciens réseaux haute tension sont les gardiens indispensables de ces artères énergétiques. C'est un métier exigeant, qui allie rigueur technique et sang-froid, mais qui offre en retour une carrière passionnante, une quasi-garantie d'emploi et une rémunération qui récompense l'expertise.

Mais comment intégrer cette filière d'excellence ? Quelles formations suivre, quelles compétences cultiver et à quel salaire s'attendre ? Ce guide complet vous donne la feuille de route pour devenir technicien réseaux haute tension et électriser votre avenir professionnel.

Le rôle clé du technicien réseaux haute tension

Bien plus qu'un simple électricien, le technicien HTA/HTB (Haute Tension A / Haute Tension B) est à la fois un homme/femme de terrain, un analyste et un garant de la sécurité. Il assure l'installation, la surveillance, la maintenance et le dépannage des lignes électriques à haute et très haute tension. Ses interventions sont décisives pour garantir la continuité et la qualité de l'alimentation électrique à l'échelle d'une région ou d'un pays.

Concrètement, ses tâches quotidiennes incluent :

  • Maintenance préventive et prédictive : Inspection des postes de transformation, contrôle par thermographie des points de connexion, surveillance des lignes aériennes et souterraines pour anticiper les pannes.
  • Installation et raccordement : Déploiement de nouveaux équipements sur le réseau (pylônes, câbles, transformateurs, cellules haute tension) en suivant des plans techniques précis.
  • Diagnostic et dépannage : En cas d'incident, il devient un véritable enquêteur pour localiser l'avarie (parfois sur des kilomètres de ligne) et rétablir le courant dans les meilleurs délais et en toute sécurité.
  • Consignation et déconsignation : Maîtrise des procédures de mise hors tension des installations pour permettre des interventions sans aucun risque électrique.
  • Reporting technique : Rédaction de rapports d'intervention détaillés sur des outils numériques (tablettes) et mise à jour des schémas techniques du réseau.

La feuille de route pour devenir technicien haute tension

Devenir un expert de la haute tension ne s'improvise pas. C'est un parcours qui allie une solide formation théorique à des compétences pratiques et des certifications indispensables.

Étape 1 : la formation initiale (le socle de connaissances)

Un diplôme technique dans le domaine de l'électricité est le prérequis.

  • Niveau Bac : Le Bac Pro MELEC (Métiers de l'Électricité et de ses Environnements Connectés) est une bonne porte d'entrée pour débuter dans le métier.
  • Niveau Bac+2 (la voie royale) :
    • BTS Électrotechnique : Le diplôme le plus reconnu et apprécié des recruteurs, car il est parfaitement aligné avec les compétences requises.
    • BUT GEII (Génie Électrique et Informatique Industrielle) : Une formation universitaire très complète qui ouvre de nombreuses portes.
  • Niveau Bac+3 : Une Licence Professionnelle (ex: Métiers de l'électricité et de l'énergie, Maintenance des systèmes industriels) permet d'accéder plus rapidement à des postes de gestion ou d'expertise.
  • Alternative : Le Titre Professionnel (TP) Technicien d'intervention sur les réseaux électriques est aussi une voie de formation reconnue, très axée sur la pratique.

Étape 2 : les habilitations électriques (le passeport sécurité)

C'est l'élément non négociable. Elles ne sont pas un simple diplôme, mais une autorisation de travail délivrée par l'employeur. Pour intervenir sur des installations haute tension, des habilitations spécifiques (norme NF C 18-510) sont obligatoires : H2V, BC, BR, HC. Elles attestent de votre capacité à travailler en toute sécurité et doivent être renouvelées tous les 3 ans.

Étape 3 : les compétences essentielles

Le succès dans ce métier repose sur un équilibre entre le savoir-faire et le savoir-être.

  • Le savoir-faire technique (Hard Skills) :
    • Lecture de schémas électriques complexes.
    • Maîtrise parfaite des appareils de mesure (multimètre, mégohmmètre...).
    • Connaissance pointue des normes de sécurité.
    • Capacité de diagnostic et de résolution de pannes.
  • Le savoir-être indispensable (Soft Skills) :
    • Rigueur absolue et méthode : L'erreur n'est pas permise.
    • Sang-froid et gestion du stress : Essentiel lors des interventions d'urgence.
    • Autonomie et sens des responsabilités.
    • Bonne condition physique : Le travail s'effectue en extérieur, par tous les temps, et souvent en hauteur.
    • Esprit d'équipe.

Nos 4 astuces pour électriser votre carrière

Misez tout sur l'alternance. C'est la meilleure façon de vous démarquer. Vous appliquerez la théorie sur le terrain, vous commencerez à bâtir votre réseau professionnel et, très souvent, l'entreprise qui vous forme vous proposera un CDI avant même la fin de votre contrat.

Faites de la sécurité votre obsession (et dites-le !). En entretien, montrez que vous avez compris que la sécurité n'est pas une contrainte mais une valeur fondamentale du métier. Citez des exemples de procédures, parlez de votre vigilance. Cela rassurera immédiatement votre futur employeur.

Cultivez votre curiosité technique. Le monde de l'énergie évolue vite (smart grids, énergies renouvelables...). Montrez que vous vous intéressez à ces sujets. Un candidat curieux est un futur technicien qui saura s'adapter et évoluer.

Ciblez les grands acteurs pour débuter. Postuler chez des géants comme RTE ou Enedis, ou dans les grandes filiales (Vinci, Bouygues), est un excellent calcul. Ils offrent des parcours de formation internes très structurés, des perspectives d'évolution claires et des conditions de travail souvent très avantageuses.

Salaire : combien gagne un technicien réseaux haute tension en 2024 ?

La rémunération est attractive et évolutive, récompensant la technicité et les responsabilités du poste.

  • Technicien débutant (0-3 ans) : 2 200 € à 2 600 € brut par mois.
  • Technicien confirmé (5+ ans) : 3 000 € à 4 000 € brut par mois.
  • Expert / Chef d'équipe : Peut dépasser les 4 500 € brut par mois.

Ce qui booste réellement la rémunération :

  • Les astreintes : Être d'astreinte pour les interventions d'urgence (nuit, week-end) est rémunéré par des primes fixes et des majorations sur les heures d'intervention. Elles peuvent représenter une part non négligeable du revenu annuel.
  • Les primes et indemnités : Prime de risque, paniers repas, indemnités de petits et grands déplacements viennent s'ajouter au salaire de base et augmentent considérablement le net à payer.

Perspectives de carrière : quelles évolutions possibles ?

Le poste de technicien est un excellent tremplin. Après plusieurs années d'expérience, il est courant d'évoluer vers :

  • Chef d'équipe / Chef de chantier
  • Chargé d'affaires (gestion de projets de A à Z)
  • Expert technique (spécialiste en diagnostic, protection réseau...)
  • Formateur technique
  • Responsable de maintenance de site

Foire aux questions (FAQ) - Devenir technicien haute tension

1. Quel bac est recommandé pour s'orienter vers ce métier ?
Un baccalauréat à dominante scientifique (ancien Bac S) ou un Bac Pro MELEC est la meilleure préparation pour ensuite intégrer un BTS Électrotechnique ou un BUT GEII.

2. Qui sont les principaux employeurs en France ?
Les plus grands recruteurs sont les gestionnaires de réseaux RTE (Réseau de Transport d'Électricité) et Enedis. On trouve aussi des opportunités chez les producteurs d'énergie (EDF), dans les filiales de grands groupes du BTP (Vinci Energies, Eiffage Énergie, Bouygues Energies & Services) et au sein d'entreprises industrielles (SNCF, grands sites chimiques...).

3. Le métier est-il dangereux ?
Le risque électrique est maîtrisé par des procédures de sécurité extrêmement strictes (consignation, vérification d'absence de tension...), des équipements de protection de pointe et des formations continues. La culture de la sécurité est l'ADN du métier.

4. Le métier évolue-t-il avec les nouvelles technologies ?
Oui, énormément ! La digitalisation transforme le métier : utilisation de tablettes pour les rapports, diagnostic à distance, utilisation de drones pour l'inspection des lignes... Le technicien de demain sera encore plus connecté et analyste.

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Gustave Bietrix
Fondateur, Make Your Job