Un bâtiment, qu'il s'agisse de bureaux, d'un centre commercial ou d'un hôpital, est un organisme vivant qui a besoin d'entretien constant pour fonctionner. L'électricien ne touche pas à la plomberie, le plombier ne répare pas la porte. Et celui qui s'occupe de tout ? C'est le technicien multitechnique, aussi appelé agent de maintenance bâtiment. Un profil polyvalent, recherché et indispensable.
Vous êtes un touche-à-tout, vous aimez la diversité des tâches et résoudre des problèmes concrets au quotidien ? Ce guide complet vous explique comment devenir technicien multitechnique, le maillon fort du bon fonctionnement des infrastructures.
Opter pour le multitechnique, c'est choisir un quotidien où chaque jour est différent. C'est un rôle central, porté par la nécessité pour les entreprises de maintenir leurs actifs en parfait état de marche.
Le champ d'action du technicien multitechnique est vaste et dépend de la nature du site sur lequel il intervient.
Maintenance préventive : C'est le cœur de sa mission. Il suit un planning de maintenance (souvent via un logiciel de GMAO - Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur) et effectue des rondes techniques pour vérifier le bon fonctionnement des équipements : éclairage, installations sanitaires, systèmes de chauffage, issues de secours, etc.
Interventions curatives (dépannage) : Il est le premier à intervenir en cas de problème. Ses missions peuvent aller du remplacement d'une ampoule ou d'un fusible à la réparation d'une fuite d'eau, en passant par le déblocage d'une porte, le réglage d'un radiateur ou la réparation d'une prise électrique.
Petits travaux et second œuvre : Il peut être amené à réaliser de petits travaux d'aménagement ou de rénovation : pose de cloisons, peinture, remplacement de carrelage, installation de nouveaux équipements sanitaires ou électriques.
Suivi des prestataires externes : Pour les interventions qui dépassent son champ de compétences (ascenseurs, systèmes de sécurité incendie complexes), il accueille, accompagne et contrôle le travail des entreprises spécialisées.
Il n'y a pas une seule voie royale, mais une formation de base dans un métier du bâtiment est un excellent point de départ.
Les diplômes initiaux :
L'importance des habilitations : La polyvalence ne dispense pas de la sécurité et de la réglementation. Les habilitations sont cruciales et très demandées par les employeurs :
La formation continue : Un bon technicien multitechnique se forme tout au long de sa carrière pour ajouter des cordes à son arc (petites soudures, nouvelles techniques de plomberie, etc.).
La polyvalence technique doit être soutenue par de solides qualités personnelles.
Les compétences techniques : Des connaissances solides dans au moins deux des trois domaines suivants : électricité, plomberie/chauffage, et serrurerie/menuiserie. Savoir lire un plan et poser un diagnostic rapide est fondamental.
Les qualités personnelles :
Le salaire dépend beaucoup du niveau de polyvalence et d'autonomie du technicien.
Le salaire d'un technicien multitechnique : Un profil junior peut démarrer autour de 1 900 € à 2 300 € brut par mois. Un technicien expérimenté, polyvalent et autonome, peut atteindre 2 600 € à 3 200 € brut par mois, notamment s'il travaille sur des sites complexes (IGH, hôpitaux...).
Les évolutions de carrière possibles : L'évolution naturelle se fait vers des postes de chef d'équipe, puis responsable de site ou Facility Manager, où il ne fait plus seulement de la technique mais gère des budgets, des plannings et des équipes.
Question : Faut-il être expert dans tous les domaines ?
Réponse : Non, et c'est impossible. L'objectif est d'être très compétent dans un ou deux domaines (par exemple, l'électricité) et d'avoir de bonnes bases dans les autres pour gérer 80% des pannes courantes. Pour le reste, il faut savoir quand faire appel à un spécialiste.
Question : Est-ce un métier répétitif ?
Réponse : C'est tout le contraire ! C'est l'un des principaux attraits du métier. Un jour vous réparez une fuite, le lendemain vous installez un nouveau bureau, et le surlendemain vous préparez la visite d'un organisme de contrôle. La routine n'existe pas.
Question : Vaut-il mieux travailler pour une société de services (prestataire) ou en interne dans une entreprise ?
Réponse : Les deux ont leurs avantages. Chez un prestataire, vous verrez une plus grande variété de sites et de clients. En interne, vous connaîtrez votre bâtiment sur le bout des doigts et développerez une relation de long terme avec les occupants.